Contre toute attente, le vice-président du POINT FORT ENVIRONNEMENT Charly VARIN, se félicitait dans la presse le 9 juin, de voir les comptes du service à un niveau satisfaisant. Précédemment, lors de la présentation des comptes du Point Fort, le président Laurent PIEN avait fait de même.
Tout cela nous a heurtés pour ne pas dire plus. En effet comment en serait-il autrement puisqu il a eu rééchelonnement de la dette sur plusieurs dizaines d’années, mais qu’elle est toujours là, et que nous avons payé avec la taxe des ordures ménagères le même prix pour un service réduit des 2/3 depuis plus d’un an (arrêt du traitement par la méthanisation et du tri sur place.
Pourquoi se féliciter qu’une quasi « liquidation » d’une bonne partie du Point Fort, avec une solide et durable dette à la clé ! et des élus qui paraissent vouloir se débarrasser du sujet. Appeler cela « une décision courageuse » comme l’a indiqué le vice président interpelle, d’autant qu’elle s’est faite sans débat, en dehors des usagers uniquement avec la banque, l’état et un cabinet privé qui a répondu à la commande, dans un cadre attendu.
Comme beaucoup de personnes, à l’UFC que Choisir, nous avons été profondément choqués par cette présentation des faits. La commission « déchets » de l’association redit son complet désaccord avec les décisions prises à ce propos tant au niveau du POINT FORT ENVIRONNEMENT qu’à SAINT LO AGGLO et ce qu’elle implique au niveau du ramassage des ordures ménagères, leur traitement, et de leur vrai coût.
Elle redit tout l’intérêt pour la collectivité de disposer de la méthanisation pour le traitement des ordures ménagères et par ailleurs, le tri à la source, et un centre de tri à proximité. Ce n’est pas parce que les élus ont mal géré cette affaire du début jusqu’à la fin sur le plan financier et technique que le précédent dispositif de traitement et de tri est à rejeter. D’autant que nous allons en tant qu’usager continuer à le payer pendant longtemps
Du reste il est curieux de laisser se développer à grande échelle la méthanisation, pour le privé avec des aides, à proximité même de Percy et être aussi négatif comme l’est le vice président avec la filière quand il s’agit de celle dont on a la charge.
Qu’en est-il aujourd’hui du fameux nouveau « tri » ? D’autre part, sachant que Normantri prendra du retard, et que la SPHERE a pris la relève, quel est l’intérêt, l’efficacité et la rentabilité du nouveau tri par rapport à l’ancien où chacun pré-triait ? Quelles filières de tri sont actuellement exploitées au bout de la chaine, pour quel résultat, quel coût ? Quels surcoûts seront engendrés dans 3-4 ans avec NORMANTRI ? Quel est le coût de la campagne menée pour la mise en place du service actuel, et du remplacement des poubelles, qu’a t’on fait des anciennes poubelles ? Il serait bon d’en rendre compte
Et surtout quel est le bilan du ramassage des ordures ménagères 6 mois après ? Où en est-on ?
Un bilan d’étape médiocre et c’est visible
A l’occasion de la réunion de notre commission « déchets » de l’UFC Que Choisir, un point d’étape a été fait sur le devenir de nos ordures ménagères et leur coût actuel et futur.Parmi ce qu’il faut remarquer au bout de 6 mois, alors que certaines conséquences, notamment financières, non des moindre, sont différés sur les prochaines années :
– des problèmes particuliers pas vraiment pris en compte (élimination d’articles d’hygiène, de litière, restes de repas importants, et autres besoins ponctuels, etc…). L’agglo ne s’est pas a priori donné la peine d’essayer de prendre en compte des cas particuliers. Sur l’expérience acquise, les témoignages reçus, elle laisse chacun se débrouiller quand cela ne rentre pas dans le cadre ordinairement prévu. En voulant absolument « tailler le même costard » pour tous, ne s’est-on pas trompés ? Le problème des immeubles, des chemin d’accès difficiles à emprunter par les camions bennes, subsistent si l’on en juge par le articles de presse parus sur le sujet.
– un règlement de service non discuté avec les usagers comme toujours, dont l’obsession est bien de contraindre, sanctionner, surveiller et ficher la population. On aimerait y trouver un peu plus de souplesse, d’ouverture et d’engagement de la collectivité. Du reste qui le respecte véritablement ?
– l’image globale d’une multiplication de poubelles diverses, omniprésente, pas discrètes qui ont considérablement envahi le paysage urbain et rural, un peu partout que ce soit dans l’espace privé ou public alors que leur utilité s’est grandement restreinte
– des dépôts sauvages et même des entassements stupéfiants à certains endroits dont la presse a fait état. Nous ne soutiendrons pas l’incivisme mais il est clair que la collectivité en charge des ordures ménagères y a sa part de responsabilité. Encore ne s’agit-il que d’impressions. Nous invitons nos concitoyens à utiliser leur portable pour photographier l’un des désagréments les plus visibles de la restructuration complète du service des déchets ménagers (au service de la dette) et les envoyer à l’agglo en nous mettant en copie.
Une redevance punitive
Nous revendiquons le juste prix du service, pas les errements passés mal gérés de différentes collectivités qui se sont succédées, et ce n’est pas aux usagers de supporter un fardeau aussi énorme et aussi injustifié, facteur d’inégalité entre les usagers sur tout le territoire national. La réduction des déchets, certes mais pas à n’importe quel prix et en réalité pour payer cette dette.
Ce que l’on paie, ce n’est pas une redevance incitative comme cela a été dit mais bien une redevance punitive, puisque nos efforts pour nous adapter à ces nouvelles conditions n’entraînerons aucune réduction de la redevance et qu’il est à craindre que cela ne s’arrange pas avec le temps.
Ce n’est pas en répétant que tout va bien selon la bonne vieille méthode Coué que nous finirons par accepter cette dette et l’idée même d’une bonne gestion du Point Fort. Le premier bilan est plutôt médiocre et nous aurions attendu de nos élus un peu de modestie. Par ailleurs, ce n’est pas en dénigrant la méthanisation comme le fait l’un des élus, qu’ils nous feront oublier que c’est d’abord un problème technique et financier mal géré.
Pour nous, ce premier bilan est simple, la situation actuelle n’est pas du tout satisfaisante et demandera à être revue complètement. C’est la raison pour laquelle nous envisageons effectuer d’ici quelques mois une enquête et un sondage pour recueillir l’avis des usagers puisqu’on a pas cru bon les consulter jusqu’ici.